NISSAN ALTIMA 2024 : L’ALTERNATIVE SOUVENT OUBLIéE

Dans un marché inondé par les VUS dont l’offre se multiplie, la catégorie des berlines intermédiaires est souvent oubliée ou délaissée par les consommateurs. Pourtant, ces voitures constituent une bonne alternative aux VUS, selon nos besoins. C’est avec cette idée en tête que j’ai donc décidé de mettre à l’essai la Nissan Altima 2024 afin de constater si elle avait toujours une certaine pertinence sur le marché. Je vous laisse découvrir ce que j’en ai pensé.

Un design toujours dans le coup

La Nissan Altima de 6e génération est sur notre marché depuis l’année modèle 2019. Depuis son introduction, le dernier rafraîchissement mineur remonte à l’an dernier. La version que j’avais à l’essai était la SR Privilège. Il s’agit de celle qui affiche l’allure la plus sportive de la gamme, principalement grâce à sa grille unique ainsi qu’aux roues de 19 pouces qui habillent le véhicule. Je dois avouer que, malgré son âge, le design général de la version que j’avais entre les mains demeure au goût du jour. D’ailleurs, je trouve personnellement que sur le plan esthétique, la Nissan Altima n’a rien à envier aux autres de sa catégorie.

En matière de prix, la Nissan Altima se positionne avantageusement face à la compétition. Pour 2024, la berline intermédiaire japonaise se décline en 4 versions : S, SR, SR Privilège et Platine. La gamme de prix variera entre 34 374 et 41 074 $, y compris les frais de transport et de préparation. En ce qui concerne ma version à l’essai, cette dernière affichait un prix de 39 774 $. Avec la disparition de la Kia K5 au Canada ainsi que la quasi-disparition de la Subaru Legacy n’offrant désormais qu’une seule version, l’Altima avec son rouage intégral de série tire son épingle du jeu.

De l’espace pour tous

Afin de prendre place à bord de la Nissan Altima 2024, l’accès se fait bien. Les sièges sont confortables, mais pourraient, à mon avis, offrir un peu plus de maintien latéral, considérant le fait que Nissan mentionne en description qu’il s’agit de sièges sport. Comme il s’agissait de la version SR Privilège, la berline intermédiaire que j’avais entre les mains était très bien équipée. Sièges garnis de cuir, toit ouvrant et grand écran de 12 pouces pour le système d’infodivertissement font partie de l’équipement de série de la version à l’essai. D’ailleurs, ce système bénéficie de la plus récente interface de Nissan, qui est plus conviviale et moderne, à mon avis. Cependant, un point que je continue de déplorer chez Nissan est la qualité de la caméra de recul. Malgré un écran qui affiche une qualité graphique sans reproche, la qualité de la caméra ne semble pas avoir suivi, transmettant une image qui semble plus floue, comparativement à d’autres constructeurs.

En matière de qualité d’assemblage dans l’habitacle, le seul reproche que je pourrais faire est la qualité de certains éléments dans la finition des plastiques. Par exemple, le tableau de bord de la Nissan Altima SR Privilège 2024 que j’avais à l’essai comportait un faux appliqué de carbone sur la planche de bord qui m’a grandement déçu par son apparence bon marché.

Sur une note plus positive, j’ai particulièrement aimé le volant qui se prend bien en mains avec toutes les commandes facilement accessibles. De plus, ce dernier est à fond plat, ce qui est dans la continuité au look sportif que le constructeur a voulu donner à l’extérieur.

En ce qui concerne les places arrière, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup d’espace et un bon dégagement. Même avec un siège de bébé positionné face vers l’arrière sur la banquette arrière, j’ai été en mesure de prendre place dans le siège passager avant et d’y être confortable. Pour ce qui est du coffre, ce dernier possède une capacité de 437 litres. En termes de dimensions, il se trouve entre celui de la Toyota Camry et de la Honda Accord.

Plaisir absent, mais économie au rendez-vous

Au terme de mon essai, j’étais mitigé entre deux camps. L’économie de carburant ou le plaisir de conduire. Dans un premier temps, la Nissan Altima 2024 m’a déçu sur la route en matière de sensation de conduite. Pour une personne qui cherche une voiture pour se rendre du point A au point B, l’Altima fera le travail. Cependant, pour le plaisir de conduire, il faudra passer à un autre appel. La CVT est ennuyeuse, et on sent que le mariage avec la motorisation optimise l’économie de carburant, au détriment du plaisir de conduire. De plus, j’ai senti la puissance délivrée assez timide. L’unique motorisation offerte développe une puissance de 182 chevaux et produit un couple de 178 livres-pieds. L’insonorisation à bord est bien en déplacement quotidien, mais lors d’une forte accélération, on entend la mécanique travailler fortement ainsi que l’élasticité de la CVT.

Dans l’optique de voir si cette berline intermédiaire constitue toujours une bonne alternative aux VUS, il est important de noter que le centre de gravité plus bas de la voiture contribue aussi au comportement routier. J’ai noté lors de mon essai que la direction ainsi que les suspensions faisaient un bon travail dans les déplacements quotidiens.

Alors que j’ai trouvé la conduite moins passionnante en grande partie à cause de la CVT, cette dernière permet cependant à l’Altima de bien s’en sortir côté consommation d’essence. Malgré le fait qu’elle soit offerte avec un rouage intégral de série, le moteur à 4 cylindres de 2,5 litres, jumelé à cette transmission à variation continue (CVT), offre une consommation d’essence très raisonnable. Lors de ma semaine derrière son volant par une température extérieure de -10 degrés Celsius, j’ai maintenu une consommation de 6,8 litres aux 100 kilomètres. Comme d’habitude, mon trajet hebdomadaire se constitue de 70 % de route et de 30 % de ville.

Un bon choix?

À mon avis, les berlines intermédiaires ont encore leur place sur le marché et constituent une alternative intéressante pour ceux qui n’ont pas besoin d’un gros VUS. Dans le cas de la Nissan Altima 2024, cette berline fera le travail pour une grande majorité de consommateurs grâce à son bon confort, l’espace offert et une consommation de carburant raisonnable. Cependant, sachez qu’il existe mieux ailleurs. Les Toyota Camry, Honda Accord ou Hyundai Sonata sont plus modernes dans leur approche, et certaines d’entre elles offrent la possibilité d’une motorisation hybride, ce qui n’est pas le cas de la Nissan. De plus, la valeur de revente des deux japonaises, soit Toyota et Honda, sera supérieure.

Pour l’ensemble du produit, la Nissan Altima 2024 conserve tout de même sa recommandation d’achat par l’équipe de RPM.

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