ZARCO : "JE SAVAIS QUE çA POURRAIT êTRE DUR" AVEC LA HONDA

Au Mans, Johann Zarco est monté quatre fois sur le podium, dont trois dans la catégorie MotoGP en l'espace de sept ans, et le public n'a certainement pas oublié non plus sa pole position en 2018. Des succès qu'il sera difficile de rééditer cette année, et le Provençal le sait. Mais après quatre Grands Prix sur la Honda du team LCR, il assure prendre avec beaucoup de philosophie son recul dans la hiérarchie, lui qui était parfaitement conscient du défi qu'il relevait en quittant la Ducati de l'équipe Pramac avec laquelle il a gagné la saison dernière.

"Je savais que ça pourrait être dur", a-t-il souligné à Jerez, dont il est reparti sans points malgré "une bonne motivation" tirée de ce qu'il est parvenu à livrer sur sa moto. "C'est vraiment le défi que je voulais être en mesure de faire avec la maturité. J'ai vraiment vécu les mêmes choses chez KTM et j'étais parti parce que j'avais trop peur de perdre mes compétences. Maintenant, je sais qu'avec ce que j'ai fait, j'ai pu grandir, je comprends beaucoup plus de choses sur la moto et sur moi donc je ressens les choses, je vois aussi beaucoup plus de choses. C'est pour ça que je prends du plaisir dans une période difficile, donc je pense que je prendrai vraiment beaucoup de plaisir dans les bons moments !"

Soulignant qu'à ce stade, "Portimão et Austin ont été les courses les plus dures" pour lui, Johann Zarco avance avec en tête la sécurité que lui apporte un contrat de deux ans et la confiance qu'il tire du travail intense mené par le constructeur, lui qui prend une stature de meneur d'hommes, avec de l'optimisme à revendre.

"Honda fait beaucoup de choses et c'est très intéressant. C'est juste dur à vivre quand on n'est pas performant mais avec tout ce qu'ils font et notre attaque en piste, les choses viendront", veut-il croire. "C'est juste dur que ça ne vienne pas maintenant. Comme je l'ai dit, quand on aura le bon projet pour rouler, les chronos viendront presque naturellement et j'attends ce moment avec impatience."

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Passé cette semaine dans l'émission En Aparté de Canal+, Johann Zarco est revenu sur la raison pour laquelle il avait accepté d'opérer ce changement risqué dans sa carrière. Soulignant avoir voulu aller là où il était désiré, il a également fait part d'une pression moindre, condition qui lui permet d'être épanoui en dépit du manque de réussite à ce stade.

"J'ai fait quatre ans chez Ducati et l'année 2023 était plutôt bonne. J'arrive à bien attaquer, il y a rapidement un ou deux podiums", s'est-il souvenu. "Du coup, on se dit que ça peut vite renouveler avec Ducati... et ça ne renouvelle pas si vite, comme si je n'étais pas voulu. Avec le recul, ils avaient sans doute une autre stratégie, il y a d’autres jeunes qui arrivent, et il y avait sans doute déjà cette histoire de Marc Márquez qui allait passer chez Ducati, du coup [j'ai eu] ce sentiment de ne pas être voulu."

"Donc, il y a ce premier sentiment d'aller là où on est voulu. J'avais finalement fait mon histoire à ma manière avec Ducati, alors pourquoi ne pas prendre ce risque d'aller sur une moto moins bonne et de recréer quelque chose ? Comme, là, je ne vise pas ou plus un titre mondial mais je vise vraiment de pouvoir être un pilote toujours compétitif qui peut jouer les podiums, voire des victoires, ça me permet de me donner de la marge et moins de pression à me dire 'il faut que je performe maintenant'."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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