LA DéGRINGOLADE DE MILLER PROVOQUéE PAR UN MANQUE DE GRIP

Comme Brad Binder, Jack Miller a subi la loi de Pedro Acosta dans le clan KTM à Austin. Directement qualifié en Q2 mais seulement 11e sur la grille de départ, il a été auteur de très bons envols lors des deux courses. Ainsi, lors du sprint, il est remonté au septième rang à l'extinction des feux. S'en est suivi un long duel avec Enea Bastianini, qui l'a vu prendre l'avantage au cinquième tour avant d'être à nouveau doublé par l'Italien dans la dernière boucle.

"Je suis plutôt content du résultat", confiait l'Australien samedi. "On en voulait un peu plus. J'ai eu une petite bagarre sympa avec Enea, j'aurais adoré le garder derrière moi mais ça n'a pas été le cas. [...]. J'en perdais beaucoup trop dans le dernier secteur, surtout par rapport à l'Aprilia d'Aleix [Espargaró], qui pouvait gagner trois ou quatre dixièmes dans ce long virage sur la droite."

La "grosse prise de tête" de Miller portait en effet sur le temps perdu en milieu de courbe, où il voyait les autres pilotes s'échapper : "J'ai l'impression que j'essaie de me tuer pour rattraper ce que je perds, juste pour ne pas avoir cet effet yo-yo, ne pas tuer le pneu avant à chaque fois aux virages 11 et 12, surtout dans la dernière partir du freinage."

"J'ai juste du mal, ils sont nombreux à pouvoir remettre les gaz vraiment tôt, en milieu de courbe, et je ne sais pas si c'est lié au vent, à la piste ou à autre chose, mais j'ai vraiment, vraiment du mal à remettre les gaz. C'est constant pendant tout le virage, je vois la moto devant moi et je ne peux rien y faire donc c'est irritant, frustrant."

Jack Miller

Photo de: KTM Images

Jack Miller n'avait alors pas de véritable problème avec ses pneus, si ce n'est une petite vibration sur le côté gauche da la gomme arrière et une dégradation sur le flanc droit du pneu avant. Cependant la situation a été différente lors de la course principale. Son premier tour a pourtant été excellent puisqu'il l'a cette fois fait remonter au troisième rang. Le pilote KTM a ensuite vite glissé en cinquième position et après le premier tiers de l'épreuve, il a commencé à souffrir d'un manque d'adhérence à l'arrière, ce qui l'a fait dégringoler jusqu'à la 13e place à l'arrivée.

"Je n'avais absolument aucun grip à l'accélération, aucun grip sur l'angle, vraiment rien. C'était tout. J'ai essayé de bloquer tous ceux qui revenaient et je ne pouvais vraiment pas en faire plus, j'ai fait le maximum. Je me sentais bien, j'étais à l'aise, surtout dans les sept premiers tours. La moto fonctionnait très bien, mieux que [samedi], jusqu'à ce que ça ne soit plus le cas. On a un package fantastique, j'ai pu me battre avec les gars, mais comme je l'ai dit on a eu un problème, c'est comme ça."

Acosta est monté sur le podium après avoir pris le pneu medium à l'arrière là où Miller a préféré le tendre. Mais pour l'Australien, il est "difficile" de dire si un autre choix aurait changé la situation : "Lire aussi :Les secrets de fabrication des pneus MotoGP en impression 3DDe "petites choses" ont rendu le week-end de Binder "affreux"

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