BEZZECCHI N'A PAS RéUSSI à S'EXTRAIRE DU PELOTON à PORTIMãO

Revenu du Qatar avec seulement deux points en poche, Marco Bezzecchi ne cachait pas sa frustration, mais affirmait aussi sa volonté de poursuivre son travail d'adaptation à la Ducati GP23, le modèle qu'il a reçu cet hiver et qui, pour le moment, lui pose difficulté. Au Portugal, de premiers éclairs de performance ont allégé son week-end, encore insuffisants toutefois pour le voir se battre pour de gros points.

Durant le week-end passé à Portimão, il a évoqué de petites modifications et un léger gain de confiance progressivement obtenu au fil des séances. Cela lui a permis de se montrer plus rapide, tant en pneus neufs qu'en pneus usés, et lui a donné de l'élan, confirmé par de bonnes qualifications qui l'ont vu prendre la sixième place sur la grille de départ - il n'était que 15e à Losail.

Au sprint, cette position a cependant été gâchée par un cafouillage avec son embrayage. "J'ai malheureusement fait une erreur au départ. J'ai toujours du mal au départ", regrettait-il. "Cet embrayage est vraiment compliqué et, malheureusement, ça fait trois ans qu'il m'est vraiment difficile d'être constant dans mes départs. Je n'en ai jamais fait trois ou quatre bons de suite. Mes sensations avec l'embrayage sont tout le temps différentes. Aujourd'hui, malheureusement, la moto s'est fortement cabrée au début, j'ai perdu de l'accélération et je me suis retrouvé dans le peloton."

Une fois dans cette position, Bezzecchi a peiné à se dégager. "Il me manque encore quelque chose pour pouvoir dépasser comme l'année dernière", soulignait-il. "Je n'ai pas réussi à remonter. Il me manque encore un peu de confiance pour pouvoir faire les remontées et les dépassements que je faisais l'année dernière. J'ai un peu plus de mal avec cette moto parce que je ne me sens toujours pas très fort au freinage, alors je suis un peu plus en difficulté."

Cela reste un meilleur week-end que celui du Qatar pour Marco Bezzecchi, sixième dimanche.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"C'est quand je suis en groupe que les freinages sont un peu différents avec cette moto, et elle a quelques caractéristiques un peu différentes. Je n'ai pas encore toute la confiance que j'avais avant pour tenter de faire de beaux dépassements. J'arrive tout près mais après je reste là, la pression augmente, je recule, puis je me rapproche à nouveau et la pression augmente à nouveau parce que je n'arrive pas à passer tout de suite… Donc, bon, j'ai eu un peu de mal."

Encore un Grand Prix passé dans "la jungle"

Dimanche, ce n'est pas son envol qui l'a pénalisé, mais les quelques instants qui ont suivi. Cela lui a coûté sept places dans le premier tour et l'a à nouveau contraint à vivre la course dans le peloton − ou plutôt dans "la jungle", comme il l'appelle vu l'intensité des bagarres qui y sont menées. Il les a malicieusement comparées dimanche à l'accrochage entre Pecco Bagnaia et Marc Márquez, qu'il a jugé comme un simple incident de course. "Ça arrive tout le temps dans la jungle − c'est-à-dire au-delà de la septième place −, pratiquement à toutes les courses et tous les virages, et on ne dit jamais rien !"

Lire aussi :Ducati refuse de prendre parti dans l'incident Bagnaia-Márquez

Sa course à lui a été celle qui mettait en jeu la place de meilleur des autres, dans un peloton un temps mené par Fabio Quartararo puis par Miguel Oliveira. Il a fallu attendre les six derniers tours pour que Marco Bezzecchi parvienne à prendre l'avantage, ce qui lui a valu la sixième place sous le drapeau à damier, après les chutes qui se sont enchaînées devant.

"Une course difficile, évidemment. Pas au top, mais on le savait", a-t-il résumé. "Malheureusement, aussi je termine un peu loin, pas à cause du départ mais plutôt des premiers virages : je n'ai pas réussi à me placer là où je voulais et ils ont été quelques-uns à me passer. Ça a été dur de remonter, parce que j'ai la pression qui a un peu augmenté."

"Mais d'une manière générale, j'ai encore du mal. Tant le pneu ne s'est pas encore dégradé, je n'arrive pas à faire tourner la moto. Ça s'est vu parce que dès que j'ai réussi à passer Oliveira et à me placer en tête de ce petit groupe, le grip avait baissé et j'ai tout de suite tourné en 1'39"2. On doit essayer de travailler pour améliorer les premiers tours − enfin, en réalité c'est la première moitié de course − parce que j'ai perdu beaucoup de temps. Mais il y a quand même eu du positif, alors il faut essayer de continuer dans cette direction."

Lire aussi :Bastianini a pris sa revanche en montant sur le podium de Portimão

VIDÉO - Le coup de maître de Jorge Martín au GP du Portugal MotoGP

2024-03-27T12:07:23Z dg43tfdfdgfd