MáRQUEZ MET SA CHUTE SUR LE COMPTE D'UN PROBLèME DE FREIN "INATTENDU"

Pour son 250e Grand Prix, Marc Márquez a bien cru qu'il allait réussir à réintégrer le clan des vainqueurs. En quête d'un premier succès avec Ducati, il espérait sans doute pouvoir puiser dans les bonnes ondes que sait lui transmettre Austin depuis des années pour franchir le pas, indépendamment de la prudence qu'il affichait depuis le début du week-end sur le sujet.

Ses progrès continus au fil des jours avaient fait de lui un candidat naturel à la victoire et sa prestation pendant la course l'a confirmé. Inlassablement, l'Espagnol a attaqué et répliqué aux dépassements pour toujours se replacer le plus haut possible, malgré quelques touchettes l'ayant fait reculer à plusieurs reprises.

À la mi-course, son moment semblait être venu lorsqu'il a dépossédé Pedro Acosta des commandes. Sa course s'est toutefois arrêtée quelques instants plus tard, dans le virage 11, où sa roue avant s'est bloquée, entraînant sa chute.

"Je suis particulièrement déçu parce que je me sentais bien, je me sentais fort", déclare Marc Márquez ce soir, révélant avoir eu un souci de frein durant toute la course. "Je suis plus déçu parce qu'aujourd'hui la vitesse était là, les sensations étaient là, mais j'ai eu des problèmes inattendus avec le frein avant pendant toute la course, ce qui m'a causé beaucoup de difficultés pour piloter."

"Même comme ça, j'ai pu rouler dans le groupe de tête parce que le rythme n'était pas très rapide. J'ai essayé de prendre la tête le plus tôt possible pour voir si la température des freins changeait ou quoi que ce soit. Mais malheureusement, quand je suis arrivé dans le virage 11, j'ai freiné et il n'y avait 'personne', puis la deuxième fois c'était mieux mais j'avais toujours trop de vitesse et c'est là que j'ai perdu l'avant."

C'est donc à cause de ce problème de frein qu'on l'a vu si empressé de passer en tête, multipliant les tentatives pour finalement y arriver dans le 11e tour. "Oui, la raison pour laquelle j'étais pressé de passer devant, c'était pour voir si quelque chose allait s'améliorer au niveau du frein avant", a-t-il confirmé. "Normalement, quand on commence la course, on essaye d'être doux avec les pneus. Mais aujourd'hui, je ne pensais tout le temps qu'au frein avant parce que mes sensations changeaient à chaque point de freinage, à chaque virage. C'était ma principale inquiétude. Et au final, mon inquiétude principale a mené à ce à quoi je m'attendais : une erreur inattendue et ma chute."

Marc Marquez, Gresini Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"Sur les données, on a vu que le problème était là. On voit, par exemple, qu'au point de freinage où je suis tombé, j'ai freiné deux fois. J'ai tiré sur les freins, il n'y avait rien, pas de pression. Puis j'ai tiré une deuxième fois et c'était un peu mieux, mais il n'y avait toujours pas [assez] de pression. C'est donc quelque chose qu'il leur faut maintenant comprendre. Il n'y a pas que là ; dans le virage 12 aussi, je freinais deux ou trois fois à chaque tour. Il faut donc comprendre quoi faire pour améliorer les choses à l'avenir."

"Aujourd'hui, on a eu beaucoup de problèmes, mais ce qui est bien, c'est que ce sont pour moi des problèmes normaux dans un nouveau projet. Quand on a des problèmes, il faut trouver une réponse. Aujourd'hui, on a eu un problème et il faut qu'on trouve une réponse. Je trouve qu'en cela l'équipe est assez rapide et on aura une réponse pour l'avenir", a ajouté le pilote Gresini, soulignant également : "Le plus important, c'est que je me sens compétitif et cela me donne une bonne mentalité."

Qualifié en première ligne et deuxième du sprint samedi, Marc Márquez a quoi qu'il en soit mené un week-end performant. Seule véritable star de la grille aux yeux des spectateurs présents sur le COTA ce week-end, il a soulevé les tribunes par ses attaques lors d'une course incisive ce dimanche, mais aussi fait trembler les collines toutes entières en partant à la faute.

Déjà victorieux sept fois sur place, l'Espagnol a touché du doigt une huitième victoire qui aurait assurément fait chavirer le public, alors qu'il n'a plus gagné en MotoGP depuis deux ans et demi. Croit-il qu'il aurait pu y arriver, lui qui a choisi le pneu arrière tendre sur la grille ? "Peut-être oui, peut-être non. Mais mon choix [de pneu] arrière a été fait en pensant au podium, pas à la victoire. J'ai plutôt pensé au medium, mais ensuite, j'ai vu qu'il n'y avait que deux pilotes avec le medium et toutes les Ducati avaient pris le soft. J'ai donc pris le soft parce que j'étais plus rapide avec. J'ai fait ce choix en pensant au podium, pas à la victoire."

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