LA FIA RéCLAME "UN STATUT SPéCIFIQUE" POUR RESTER à PARIS

Historiquement installée à Paris, place de la Concorde, la Fédération internationale de l'Automobile conserve aujourd'hui son siège dans la capitale mais possède également d'importants bureaux à Genève, en Suisse. Pour se développer dans la capitale, voire y rester, l'instance affirme qu'il est urgent de lever un frein majeur, à s'avoir l'absence de statut juridique propre pour les fédérations internationales.

Alors qu'elle fête cette année ses 120 ans et qu'elle est née à Paris, la FIA a participé à une série de débats organisés par Sporsora, organisation destinée à penser et influencer le développement de l'économie du sport. À cette occasion, l'instance présidée depuis fin 2021 par Mohammed Ben Sulayem a souligné les difficultés à s'implanter durablement dans son "berceau" historique. Et si la menace d'un départ définitif n'est pas encore clairement brandie, on la devine presque entre les lignes.

"Bien que la France soit le berceau du sport automobile, ce qui explique la présence de la FIA à Paris depuis 120 ans, la concurrence internationale, notamment en termes de coût du travail, et la mondialisation du sport, fragilisent cette position", estime Xavier Malenfer, directeur des relations institutionnelles et internationales à la FIA. "Sans clarification, par la reconnaissance d'un statut spécifique pour les fédérations sportives internationales, peu d'espoir de voir les activités de la FIA se développer davantage, et cela malgré tous les atouts incontestables de Paris."

En fin d'année dernière, un amendement pour instituer un régime fiscal particulier pour les fédérations internationales a franchi l'étape parlementaire avant d'être censuré par le Conseil Constitutionnel dans le cadre du Projet de loi de finances 2024.

La FIA n'est pas seule à avoir de telles revendications puisque c'est également le cas de la FIFA, qui a récemment installé des bureaux à Paris, également place de la Concorde, mais dont le siège demeure en Suisse. La Fédération internationale de Football se montre d'ailleurs beaucoup plus véhémente en demandant, par la voix de l'un de ses dirigeants Kenny Jean-Marie, "que cesse le sportbashing et la démagogie autour des questions fiscales".

Sporsora note qu'une quarantaine de fédérations ont à ce jour installées en Suisse, à Lausanne, "pour des raisons principalement fiscales", et souligne le travail de certains états pour les attirer, notamment la Hongrie, qui abrite la fédération internationale de judo.

"Faire de la France une terre d'accueil pour les fédérations internationales est primordial pour contrinuer au développement de l'économie du sport et à l'attractivité de notre pays bien au-delà du sport", observe Magali Tézenas, directrice générale de Sporsora, qui conclut : "La concurrence d'autres pays européens est forte, essayons de ne pas passer à côté de cette opportunité".

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