BMW JUGE LES FUTURES RèGLES MOTOGP "RAISONNABLES"

Trois ans avant sa mise en place, on connaît déjà les grandes lignes du futur cycle réglementaire du MotoGP. Afin d'endiguer la course à la performance des bolides ultra-technologiques de l'ère actuelle, la cylindrée doit être rabaissée à 850cc, les dispositifs de variateurs de hauteur interdits et le développement aérodynamique restreint.

La mise en place de ce nouveau règlement doit non seulement mener à un pas en arrière en matière de vitesse, mais aussi donner l'élan à un renouvellement de la grille en attirant des constructeurs aujourd'hui freinés par le cadre technique. Parmi eux, BMW est certainement la marque la plus en vue, ne cachant pas son intérêt et ses contacts avec les instances dirigeantes du championnat.

Pour autant, le constructeur allemand n'a pas pris part aux discussions officielles sur le sujet, celles-ci étant limitées au strict cadre de la MSMA, l'association qui réunit les marques actuellement engagées dans le championnat. "Dans le passé, il y a eu quelques constructeurs qui ont participé à la décision d'un nouveau règlement et qui ont ensuite fait marche arrière", pointe Marc Bongers, directeur de BMW Motorrad Motorsport, à Motorsport.com pour expliquer cette situation.

"On peut participer aux tables rondes de la MSMA si on fait une déclaration d'intention en public. On peut y assister, mais on n'a alors pas de droit de vote. Ce n'est que lorsque l'on participe activement au championnat que l'on obtient le droit de vote."

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À son engagement officiel en WorldSBK, BMW pourrait ajouter un programme MotoGP. L'arrivée de Markus Flasch au poste de directeur général de BMW Motorrad a donné un coup de boost à ce projet, indiquant que la marque "étudie de près" les conditions d'un engagement dans les Grands Prix.

"Nous entretenons de très bonnes relations avec ce paddock, ainsi qu'avec la Dorna", souligne Marc Bongers, qui dirige spécifiquement le département sports mécaniques, alors que BMW fournit notamment la flotte de voitures de sécurité depuis de nombreuses années, tout en soutenant le BMW M Award qui récompense le meilleur pilote de la saison en qualifications.

BMW prêt à se joindre aux cinq constructeurs actuels du MotoGP ?

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le Néerlandais est donc un observateur attentif des discussions en cours pour façonner le profil du futur MotoGP. Néanmoins, il précise que le manque d'expérience de BMW avec les outils actuels a rendu difficile pour le constructeur d'exprimer des souhaits concrets.

"Honnêtement, nous n'avons pas d'idées car nous ne participons pas. Ce n'est qu'en termes de commercialisation que nous pourrions formuler des souhaits. Mais en ce qui concerne la technique, il faut être au cœur du sujet pour pouvoir l'évaluer correctement", estime-t-il.

"Chaque règlement pose des défis aux constructeurs, mais nous n'irions pas dire que nous ne participerions pas si, par exemple, les dispositifs de variateurs de hauteur étaient interdits", poursuit le patron de BMW Motorrad Motorsport. Cela ne l'empêche pas d'avoir un avis sur la question et, en dépit de son regard extérieur, il juge que les futures règles évoquées vont dans le bon sens.

"C'est un fait que de nombreux circuits ne sont plus adaptés aux vitesses atteintes. Je ne parle pas seulement de la vitesse de pointe, mais aussi de la vitesse dans les virages. C'est la raison principale du nouveau règlement. L'objectif est de rendre les motos plus lentes. Réduire la cylindrée et, selon toute vraisemblance, supprimer les dispositifs de variateurs de hauteur sont des mesures raisonnables."

Avec Sebastian Fränzschky

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